vendredi 30 septembre 2022

Meditation Lc 10, 13-16

 Méditation Radio RCF Bordeaux – vendredi 30 septembre – Lc 10, 13-16 / Pasteur Pascal LEFEBVRE


Lc 10, 13-16


Malheureuse es-tu, Chorazin ! Malheureuse es-tu, Bethsaïda ! car si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient converties, vêtues de sacs et assises dans la cendre. 

Oui, lors du jugement, Tyr et Sidon seront traitées avec moins de rigueur que vous. 

Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Tu descendras jusqu’au séjour des morts.

 « Qui vous écoute m’écoute, et qui vous repousse me repousse ; mais qui me repousse repousse celui qui m’a envoyé. »


Méditation 


Nous sommes parfois témoins de choses extraordinaires autour de nous : des guérisons inattendues, des signes surprenants… petits ou grands, des miracles du quotidien… des bonnes surprises… 

Mais nous avons parfois du mal à y croire… surtout si tout cela vient contrarier notre manière habituelle de penser… changer nos idées ou nos plans… ou troubler notre rationalité. 


C’est un peu ce qui se passe dans ce passage de l’évangile : Jésus et ses disciples ont eu beau annoncer la Bonne Nouvelle de la proximité du règne de Dieu et accomplir des signes et des guérisons, visiblement, les habitants des bourgades où ils passent, refusent d’accueillir la nouveauté du message de Jésus. 


Ces bourgades sont d’autant moins excusables qu’il s’agit de villages marqués par le Judaïsme, appartenant au peuple d’Israël : ils auraient dû être les mieux préparés à recevoir le message de l’envoyé de Dieu. 


Le maître exprime ici sa déception : Hélas pour ces villages de Galilée ! Quel dommage que leurs habitants soient restés rétifs et fermés au message de salut !


Je me demande parfois si Jésus ne pourrait pas dire la même chose de nous, aujourd’hui : 

Quel dommage que nos églises ou nos temples soient à moitié vides ! 

Quel dommage que tant de Chrétiens n’y croient plus vraiment !

Quel dommage que l’Evangile ne transforme pas forcément les cœurs … et ne change pas toujours les manière de vivre ! 


N’avons-nous pas la foi ?

Ne sommes-nous pas appelés à aimer Dieu et notre prochain de tout notre cœur ? 


L’Evangile ne nous donne-t-il pas une espérance nouvelle ?

Ne sommes-nous pas confiants dans le fait que l’amour de Dieu et la force de son Esprit, nous permettent de faire et de vivre des choses impossibles ?


L’erreur des habitants de ces villages – au sujet desquels Jésus se lamente – est de n’avoir pas compris qu’une conversion était possible… qu’il était possible de naitre de nouveau, de vivre autrement. 


Ce que Jésus nous propose, c’est d’entrer dans une nouvelle mentalité, pour accueillir le monde nouveau de Dieu, le règne de Dieu… 

Et cela commence par la confiance : accueillir la confiance de Dieu et y répondre… recevoir et faire grandir en nous une confiance capable de déplacer des montagnes de problèmes. 


Encore faut-il y croire… encore faut-il faire confiance à Dieu !


L’accueil du message de salut implique donc un déplacement : accepter de changer quelque chose, d’ouvrir son cœur, de croire que du neuf peut surgir dans notre vie. 


La fin de l’épisode (v.16) montre la solidarité de destin entre Jésus / Dieu (celui qui l’a envoyé) / et les disciples : ces derniers seront accueillis ou rejetés, comme Jésus est accueilli ou rejeté, comme l’a été et le sera Dieu. 


Il n’appartient donc pas aux disciples de changer les cœurs.

Mais il leur appartient – il nous appartient – de transmettre une Parole que relève : une Parole de confiance et d’espérance, qui soit une Bonne Nouvelle pour notre monde.


Savoir que nous sommes aimés de Dieu, nous ouvre à la nouveauté ! … et nous invite au changement !... Puisqu’il s’agit de fonder sa maison sur le roc de la confiance (cf. Lc 6,47-49).


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